Il est impossible à l'heure actuelle de mesurer les risques potentiels des cigarettes électroniques sur la santé. Les chercheurs manquent de recul pour arriver à des conclusions fiables.
Certains grands points relatifs à l'e-cig sont encore assez flous et posent de grandes questions quant à leur dangerosité :
Généralement, la vente de nicotine en France se fait par petites quantités du fait des risques pour les usagers. Elle est extraite des plants de tabac (souvent chinois)1.
Jusqu'en 2009, la nicotine présente dans les flacons d'e-liquide était assez peu contrôlée, notamment au niveau de la concentration. Par exemple, il était possible de trouver des flacons mentionnant l'absence de nicotine qui en contenaient malgré tout, ou l'inverse. En 2013, ces pratiques peuvent encore exister, ce qui justifierait des contrôles accrus1.
La nicotine est classée comme substance vénéneuse : l'absorption ou l'exposition sur la peau ou dans les yeux d'un flacon d'e-liquide est très dangereuse pour les non-fumeurs et les enfants (ces accidents peuvent aller jusqu'à la mort). Le risque est moindre chez les fumeurs qui tolèrent un taux de nicotine plus élevé qu'un non fumeur1.
L'ANSM, agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (anciennement appelée Afssaps, agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) recommande dans un communiqué datant de 2011 de ne pas consommer de cigarette électronique du fait non seulement de la nicotine qui peut être dangereuse lors d'une éventuelle exposition, mais aussi parce qu'aucun fabricant de e-cigarette ne dispose d'autorisation de mise sur le marché français2.
L'OMS (Organisation mondiale de la santé) déconseille vivement la cigarette électronique tant que ses risques pour la santé n'aient pas été scientifiquement démontrés. Sur le sujet de la nicotine, elle met en avant sa toxicité lors de l'inhalation et l'exposition cutanée3.
Le propylène glycol est un produit chimique sous forme d'alcool très présent dans les flacons d'e-liquide. Ce solvant, classé comme étant peu toxique, forme la vapeur d'une e-cigarette. On le trouve à l'état naturel dans les champignons ou dans les graines de sésame notamment4. Le propylène glycol est utilisé dans un très grand nombre de produits de la vie courante : en tant qu'additif alimentaire (dans les sauces par exemple) ou en tant qu'agent hydratant dans les cosmétiques5. Selon l'OMS, le propylène glycol donne des irritations de la gorge lorsqu'il est inhalé3.
L'ANSM indique que le propylène glycol est : « un solvant au pouvoir irritant qui peut entraîner des effets neurologiques comparables à l'état d'ébriété »5. Il pourrait également en cas d'exposition cutanée, brûler la peau1.
L'OFT (l'office français de prévention du tabagisme) indique dans son étude datant de mai 2013 menée par 10 experts européens et soutenus par le ministère français de la Santé, que le propylène glycol présent dans les e-cig est moins dangereux que la nicotine1.
On connaît ses effets à court terme sur le cerveau (un état proche de l'ébriété alcoolique), mais les chercheurs n'ont pas encore suffisamment de recul pour mesurer ses effets à long terme1.
Divers produits supplémentaires peuvent être utilisés dans les e-liquides.
Certains substituts du propylène glycol sont proposés dans certaines solutions e-liquide pour former la vapeur des e-cig, par exemple la glycérine d'origine végétale (VG) ou le polyéthylène glycol (PEG400) ou l'éthylène glycol4.
Les recherches sur ces produits n'en sont qu'à leurs prémices. Il est néanmoins possible de dire que la glycérine d'origine végétale, extraite de l'huile de palme, supporte mal la chaleur et produit lorsqu'elle est chauffée à plus de 150°C, une fumée très toxique appelée acroléine4. Les cigarettes électroniques sont bien souvent programmées pour chauffer entre 50 et 60°C, parfois autour des 100°C. Elle est tout de même suspectée d'être toxique à long terme par inhalation1.
Le polyéthylène glycol, qui est un dérivé du propylène glycol, rassemble les mêmes interrogations que ce dernier.
L'éthylène glycol est quant à lui classé comme un produit toxique : il est notamment utilisé dans les liquides de refroidissement antigel, dans la fabrication de résines polyester6.
La toxicité des arômes n'est pas connue aujourd'hui. Le fait que le produit soit chauffé pose des interrogations quant à sa dangerosité. Aucun risque n'a été détecté à ce jour, mais l'absence de données suffisantes pour conclure sur le sujet impose une surveillance1. Il est clairement conseillé de ne pas fabriquer soi-même ses arômes1.
Certains fabricants utilisent des antioxydants et des conservateurs de la famille des parabènes qui porte encore à réflexion sur sa toxicité1.
Des particules métalliques ont été découvertes dans certains produits étudiés. La quantité est infime (et issue du processus de fabrication), mais peut pénétrer profondément dans les poumons du vapoteur1.
Cette étude sur la toxicité de la cigarette électronique est à nuancer dans la mesure où les chercheurs manquent de recul, notamment en ce qui concerne ses effets à long terme. L'INPES (l'institut national de prévention et d'éducation pour la santé) lancera une étude de grande envergure en 2014 sur un échantillon de 15 000 vapoteurs de 15 à 75 ans. Les résultats de cette étude seront connus fin 20147.
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